De gauche à droite : Claire Hellio et Marc Antonini
Crédit photo : Frédérique Plas / CNRS Images
Créée depuis une dizaine d’années, cette distinction met en lumière les travaux de recherche, issues des laboratoires sous la tutelle du CNRS, ayant conduit à des innovations marquantes sur le plan technologique, économique, thérapeutique et social. Cette cérémonie permet également d’illustrer la diversité des voies de valorisation qu’il est possible d’emprunter, tout en poursuivant des recherches de qualité.
Claire Hellio – Professeure des Universités / Laboratoire des Sciences de l’Environnement Marin (LEMAR UMR 6539)
NOM PROJET : CORSAIR
Ce projet a pour objectifs, dans un premier temps, de mesurer l’impact des échouages des algues sargasses sur le milieu marin et terrestre. Dans un second temps, l’équipe de recherche identifie les voies de revalorisation possibles de cette biomasse.
Les algues sargasses produisent naturellement des molécules bioactives aux propriétés anti-colonisatrices leur permettant de se protéger de leur environnement. La production de ces molécules s’arrête lorsque les sargasses se dégradent et laissent place à l’émission de soufre entrainant une augmentation du développement des bactéries SRB. Claire Hellio et son équipe travaillent sur des solutions qui permettraient de récupérer la biomasse de sargasse avant qu’elle ne se dégrade.
Les applications visent principalement les domaines des cosmétiques (antioxydants et conservateurs) et des revêtements antifouling (protection des coques des bateaux contre la biocolonisation).
Marc Antonini – Directeur de recherche / Laboratoire d’Informatique, Signaux et Systèmes de Sophia Antipolis (I3S UMR 7271)
NOM PROJET : PAIRCODE
Le stockage compact et pérenne de données numériques sous forme d’ADN synthétique n’a pas besoin d’énergie pour être conservé. Il nécessite néanmoins un encodage quaternaire très contraignant pour une lecture-écriture (séquençage/synthèse) efficace.
La technologie met en œuvre un algorithme issu de travaux de l’équipe MediaCoding de l’I3S, spécialisée dans le codage et la compression de données. Brevetée par le CNRS et l’Université Côte d’Azur, elle permet d’adresser les enjeux de la conception de systèmes de lecture-écriture automatisés.
Ainsi, cette mémoire ADN vise à un archivage beaucoup plus robuste, plus fiable tout en éliminant le besoin de migration des données, vers un avenir plus vert en réduisant les coûts énergétiques et l’empreinte carbone des Datacenters.